Silence cet après-midi [RP Lili Caldin]

J'ai réussis à me sortir de ma chambre seulement dans l'après midi. Mais ne sachant où aller, j'ai choisi de faire confiance à mes pas. Et ils m'entrainèrent dans les bois, où la neige recouvrait les arbres, le sol. Rendant les bois silencieux, même mes pas sont éttoufés par la neige. Le vent froid transperce mes vêtements, mais je n'y fais presque pas attention. Une douleur de plus où de moins, douleurs physiques. Es- que cela change quelques chose? Non. Je caresse du bout des doigts mes cicatrices du poignets... La preuve que n'y prête plus beaucoup d'importance sur cette souffrance.

Puis mes pas me ramene vers ma chambres, c'est tentant, cela me pourrai me permettre de me renfermer sur moi-même. Mais je fais rapidement demi tour. Un grand bâtiment m'attire le regard, j'y vais. A l'intérieur l'entrée. Mais plusieurs couloirs partent dans des directions différentes. J'en prend un. Deux portes. L'une cache une salle remplie de bruits, de présences. Mais la seconde...
Il n'y a que le silence. Je l'ouvre. Des étagères de livres s'élèvent jusqu'au plafond, toutes pleines à craquer. Cette tranquilité emplie tous mon être. J'avance entre les étagères, au centre la pièce, une table. Et à cette table une fille.

Elle dois avoir à peu près mon âge. La peau pâle constatée de taches de rousseur lui donnant un air infantin. Blonde, de grands yeux bleus, remplis là de concentrations envers sa lecture.
Je retire ma capuche de ma tête, mais ne déclare pas ma présence pour autant. Je m'enfonce dans une rangée, glisse mes doigts sur les cotes des livres mais rien. Cette pièce m'inspire la tranquilité, mais pas l'envie de lire. Et je ne me suis jamais trop interréssé aux livres..
Abandonnant les volumes, je reviens vers la table, prend une chaise, et m'installe dans un coin sombre de la pièce. Mettant la chaise en équilibre sur ses deux pieds, je ferme les yeux. Mais rapidement, je se met à observer la jeune fille...

[Edit Professeur: Encore une petite remarque... J'ai rectifié le problème des espaces avec les points. Fais également attention à ne pas changer de point de vue de narration: tu passes d'une narration à la première personne à une narration à la troisième personne vers la fin]

Effie ne fit pas vraiment attention à la jeune fille qui venait d’entrer, légèrement irrité d’avoir été dérangée dans sa lecture. Mais elle garda tout de même un œil sur ses vas et viens au milieu des livres. Elle était plutôt petite, mais très fine. Peut-être un peu trop. Elle portait un sweat noir, dont elle venait d’ôter la capuche en arrivant. Effie hésita à se lever et partir avant de se dire que cela serait très impoli, même si elle n’avait aucun envie de voir du monde. Quelle que soit l’excuse, on doit respect à l’autre... se dit-elle.

Effie essaya de se reconcentrer sur sa lecture mais n’y arriva guère. Cette fille venait sûrement d’arriver mais aujourd’hui, elle était trop en désaccord avec elle-même pour pouvoir proposer son aide. Elle s’en voulait d’ailleurs, se trouvant égoïste, mais elle se rattraperait, un autre jour. La grande blonde, fixa son regard sur la fenêtre : de sa place, elle apercevait un pan de ciel, et la cime des arbres. Voilà ce qu’il lui fallait aujourd’hui, une métamorphose. Instinctivement, elle glissa sa main dans sa poche et sourit au contact rassurant de son briquet. Non, Effie n’était pas une pyromane. Elle affectionnait simplement le feu, car il avait l’étrange propriété de la faire se sentir plus libre, plus en accord avec la nature. Son sourire s’agrandit lorsqu’elle se rappela la sensation du vent sur son pelage.

Tous ces souvenirs venaient de lui faire oublier la présence de l’autre adolescente. Elle se leva alors, et retourna vers les étalages remplit de livres, d’un pas plus décidé cette fois, sachant exactement où reposer ce qu’elle voulait : reposer Mon autre moi.

Effie récupéra ensuite son manteau puis se dirigea vers la porte pour, au dernier moment, se tourner en direction de la jeune fille. Elle croisa son regard et fut frappée par la dureté de ses traits. Elle se trouvait à moins de quatre mètres, dans l’ombre, assise sur une chaise en équilibre sur deux pieds.

- Je dois y aller, désolée...

Pourquoi s’excusait-elle ? Cette fille n’attendait sûrement rien d’elle. Pourtant c’était plus fort qu’elle, elle s’excusait sans cesse.

- Je m’appelle Effie. Et toi ?

Elle soutint ce regard dur et croisa nonchalamment la jambe droite par-dessus la gauche : assurée.

Je sens l'agacement de la fille dés que je fus installé. Et cela me donne un sentiment de culpabilité. Alors qu'elle tient toujours son livre, elle plonge sa main dans sa poche, et un sourire étire ses lèvres . L'objet qu'elle a avec elle semble lui tenir à coeur . Ce geste me fais penser à mon "prendentif" . Toujours avec moi, pour dormir, quand je me douche, quand je vais dehors. Je le quitte jamais. Et j'évite de le montrer, car souvent n'apprécie pas ma lame, ainsi que mes marques .

Elle se lève, et va poser son livre. Je ne veux pas l'incommoder plus longtemps, alors que j'ai remis les quatres pieds de la chaise sur le sol en bois. La fille a enfilé un manteau et se dirige vers la porte. Mais au dernier moment elle se retourne vers moi, ses grands yeux bleux dans les miens. Mon coeur se serre. Elle a l'air si innocente. Si pure. Tous le contraire de moi. Sa voix douce, chantante resonne dans ce silence. Mais elle est portée dans toute la bibliothèque .

-Je dois y aller, désolée... Je m'appelle Effie. Et toi?

Des excuses. Pourquoi? C'est moi qui est troublée sa tranquilité. Et son nom, Effie, nom peu commun.

-Lili. Je m'appelle Lili.

Je me lève de ma chaise, pour marcher jusqu'à elle. Mais m'arrête à quelques mètres.

-Et c'est à moi de m'excuser pour être venu ici, et t'avoir déranger .

Lili. Elle avait connu une Lili, en primaire. Une enfant toute gentille et discrète, entourée d’une famille aimante, présente. Une vie sans histoires et sans soucis, en apparence certainement. Une famille, une vie, pouvait-elle vraiment être parfaite ? Ne se contentait-on pas seulement de le faire croire, d’y croire nous-même ?

Effie secoua la tête. Chasser ces pensées : trop psychologiques, trop différentes. Pourquoi essayait-elle de se fondre dans la masse ? La solitude ? Pourtant elle aimait tant passer quelques moments seules... Revenir au présent. Arrêter de changer de sujet.

La fille s’est levée et s’est approchée d’Effie. Elle la regarde, un peu désolée, mais ce qui la marque le plus c’est la différence frappante entre elle et Lili. D’un côté, le sombre, la douleur et de l’autre côté une image lisse, sans soucis qui tente le bonheur des autres sans vraiment y arriver.

- Et c’est à moi de m’excuser d’être venue ici, et de t’avoir dérangé.

Effie regarda le bout de ses chaussures puis en relevant la tête, lança avec un grand sourire :
- Tu ne m’as pas dérangé, ne t’inquiète pas ! J’ai juste quelque chose d’important à faire... J’espère qu’on pourra se revoir !

Sur ce, elle lui sourit largement, dévoilant ses dents blanches et alignées puis sortit de la pièce.

Mais dans le couloir qui la ramenait vers l’extérieur, elle n’arriva pas à effacer de son visage l’air désolé de Lili et culpabilisa. Elle la recroiserait, et l’aiderait de quelque manière qu’il soit. Pourquoi ?

Parce qu’elle ne pouvait pas faire autrement. Elle marchait d’un pas rapide mais regardait dans le vague. Qui lui disait que cette fille allait mal ? Qu’elle avait besoin d’aide ?

Une voix en elle lui chuchotait « Aide la. Essaye au moins. » : sa conscience. Et elle comptait l’écouter. Puis elle repensa à elle-même, à comment elle apparaissait aux yeux des autres. « Tu es d’humeur égoïste aujourd’hui Effie. »

Mauvaise journée. Ou plutôt, journée bizarre. Besoin de se changer les idées, de renouer avec elle même.

Effie regarde le bout de ses chaussures un bref instant, puis me dis:

-Tu ne m'as pas dérangé, ne t'inquiète pas! J'ai juste d'important à faire... J'espère qu'on pourra se revoir!

Le sourire qu'elle me fait est immense. On pourrait croire qu'elle se force, mais non. Ce sourire dévoile juste sa joie de vivre. Mais sa dernière phrase... Un phrase si simple, si bête, que l'on peut utiliser souvent, mais pour moi, cela me faisais si plaisir . Je la regarde partir, la porte se ferme lentement derrière elle. Cela me dérange pas, car au fond de moi, je sais que ce n'est pas la dernière fois que l'on se verra .

Je ne veux pas retourner tout de suite dans ma chambre. Retourner dans cette air de douleur. Même si mon après midi me parais moin sombre. Plus joyeuse. Je commence à marcher dans cette pièce. Tranquille. Silencieuse. Sur les étagères, je vois défiler les thèmes des livres qui y sont ranger. Mais l'un d'eux attire mon attention. Science Animal
Je m'arrête,e t fais glisser mon doigt et mon regard sur les côtes. Cherchant pour la première fois un livre précis. Et que j'ai envie de trouver ce livre. Le voilà. Je le retire délicatement des autres. Passe ma main sur la couverture. Chien de garde et de combat
Je vais m'assoir à la table, pose le livre et m'assois. Lentement, je l'ouvre, sur l'index. Je fais glisser mon doigt tout le long, jusqu'à trouver le chien que je cherchais. Je vais à la page indiqué et me plonge dans la découverte de mon autre moi...


[Edit Professeur: Bravo pour ce premier Rp fini du forum, points bonus attribués]